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Prémices inédites d’extraction de colorants pourpres sous influence méditerranéenne
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Le 23 novembre 2023false false
L’utilisation du colorant pourpre à partir de coquillages est une activité oubliée du littoral atlantique français. Au-delà de cette amnésie, ce produit de luxe fut réservé aux élites dans différentes parties du globe. Des milliards de murex et de pourpres ont ainsi été massacrés afin d’extraire l’élixir de l’animal. Une équipe transdisciplinaire, à laquelle participe le laboratoire ISOMER (Nantes Université) et le CReAAH (Centre de Recherche en Archéologie Archéosciences Histoire - CNRS - Le Mans Univ. - Ministère de la culture - Nantes Université - Université Rennes - Université Rennes 2), revient sur les plus anciens témoins de cette activité dans un article publié dans la revue PALEO. Il propose un scénario inédit qui montre que cette activité est testée dès le IIIe siècle avant notre ère sur la côte atlantique de la Gaule par des Méditerranéens. Comment un savoir-faire a-t-il été adapté aux ressources locales ? C’est ce que nous révèlent les coquilles issues de fouilles archéologiques.
Fragments de murex Ocenebra erinaceus et de pourpres Nucella lapillus cassés pour extraire du colorant à Port Blanc (île d’Hoedic, Morbihan)(Catherine Dupont/CNRS).