La sismologie: de la bombe à nos jours - Alexandre SCHUBNEL
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Le 10 janvier 2024 de 14:30 à 16:00Campus Centre Loire14h - Amphi B, bâtiment Bias 2, 10 rue Biasfalse false
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- Gratuit étudiants UP, étudiants en formation initiale et Personnel Universitaire sur présentation de la carte
- 6 € entrée non abonnés UP et "tout public"
- Plan d'accès
14h30 - Amphi B, bâtiment Bias 2, 10 rue Bias
Née à la toute fin du XIXème siècle avec les premiers ‘sismogrammes’, la sismologie est une science observationnelle relativement jeune.
Dans un premier temps, les sismologues ont essentiellement utilisé les ondes sismiques comme une fenêtre pour pouvoir imager l'intérieur planétaire et ce n’est qu’après guerre qu’ils ont véritablement commencé à s'intéresser à la source sismique, et à sa mécanique. Parce que leurs travaux permettaient de différencier séismes et explosions souterraines, la sismologie a très vite bénéficié d'un soutien important, notamment dans les états nucléarisés. Les premiers réseaux de stations sismologiques à couverture globale ont donc vu le jour dans le cadre des traités d'interdiction partielle des essais nucléaires au milieu des années 60 et c’est à la suite de leur mise en place que la sismologie de la source a connu une série de révolutions, à commencer par l'avènement de la tectonique des plaques, un changement de paradigme pour l’humanité, au milieu des années 60.
Depuis, nos capacités d’observations, depuis l’espace, à terre ou sous la mer, ont profondément bouleversé notre vision de la planète et de ses craquements. Si l’avènement du GPS est venu confirmer que les plaques tectoniques se meuvent à des vitesses du cm/an, soit une dizaine de km/ million d’année, la géodésie spatiale nous permet aujourd’hui de mieux comprendre la dynamique des failles. Et de découvrir au début des années 2000, une nouvelle classe d’objets sismologiques : les séismes ‘lents’. Ces derniers semblent jouer un rôle fondamental, à la fois dans la dynamique globale de la tectonique, mais aussi et surtout, dans la phase préparatoire des séismes ‘rapides’, les seuls à générer des ondes sismiques.
Depuis cette découverte, de nouvelles observations sismologiques viennent chaque année ou presque démontrer à quel point les différentes enveloppes terrestres sont connectées les unes aux autres. Chacune possède sa propre vibration, un diapason que la sismicité globale excite en permanence. C’est ainsi que le grondement des vagues fait vibrer le noyau terrestre, que les tsunamis se propagent aussi dans la haute atmosphère, ou bien que l’érosion, les typhons et les ma rées, sont à même de déclencher les séismes, qui – eux - façonnent les paysages.
Au regard des ces observations, c’est une image poétique qui émerge de notre planète, sismique, car en vie.
Alexandre SCHUBNEL est directeur de recherche au CNRS, actuel directeur du laboratoire de Géologie de l'Ecole Normale Supérieure de Paris. Après un doctorat soutenu en 2003 à l'Institut de physique du Globe de Paris soutenu, il entre au CNRS en 2006. Ses recherches portent sur la mécanique et de la physique des séismes, mêlant une approche à la fois expérimentale et théorique.
Dans un premier temps, les sismologues ont essentiellement utilisé les ondes sismiques comme une fenêtre pour pouvoir imager l'intérieur planétaire et ce n’est qu’après guerre qu’ils ont véritablement commencé à s'intéresser à la source sismique, et à sa mécanique. Parce que leurs travaux permettaient de différencier séismes et explosions souterraines, la sismologie a très vite bénéficié d'un soutien important, notamment dans les états nucléarisés. Les premiers réseaux de stations sismologiques à couverture globale ont donc vu le jour dans le cadre des traités d'interdiction partielle des essais nucléaires au milieu des années 60 et c’est à la suite de leur mise en place que la sismologie de la source a connu une série de révolutions, à commencer par l'avènement de la tectonique des plaques, un changement de paradigme pour l’humanité, au milieu des années 60.
Depuis, nos capacités d’observations, depuis l’espace, à terre ou sous la mer, ont profondément bouleversé notre vision de la planète et de ses craquements. Si l’avènement du GPS est venu confirmer que les plaques tectoniques se meuvent à des vitesses du cm/an, soit une dizaine de km/ million d’année, la géodésie spatiale nous permet aujourd’hui de mieux comprendre la dynamique des failles. Et de découvrir au début des années 2000, une nouvelle classe d’objets sismologiques : les séismes ‘lents’. Ces derniers semblent jouer un rôle fondamental, à la fois dans la dynamique globale de la tectonique, mais aussi et surtout, dans la phase préparatoire des séismes ‘rapides’, les seuls à générer des ondes sismiques.
Depuis cette découverte, de nouvelles observations sismologiques viennent chaque année ou presque démontrer à quel point les différentes enveloppes terrestres sont connectées les unes aux autres. Chacune possède sa propre vibration, un diapason que la sismicité globale excite en permanence. C’est ainsi que le grondement des vagues fait vibrer le noyau terrestre, que les tsunamis se propagent aussi dans la haute atmosphère, ou bien que l’érosion, les typhons et les ma rées, sont à même de déclencher les séismes, qui – eux - façonnent les paysages.
Au regard des ces observations, c’est une image poétique qui émerge de notre planète, sismique, car en vie.
Alexandre SCHUBNEL est directeur de recherche au CNRS, actuel directeur du laboratoire de Géologie de l'Ecole Normale Supérieure de Paris. Après un doctorat soutenu en 2003 à l'Institut de physique du Globe de Paris soutenu, il entre au CNRS en 2006. Ses recherches portent sur la mécanique et de la physique des séismes, mêlant une approche à la fois expérimentale et théorique.
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Mis à jour le 07 février 2024.