[3 Questions à] Richard Redon, porteur du Labex SysMics

La création du Labex SysMics est l’aboutissement des actions et réflexions menées dans le contexte du Cluster SysMics, actif de 2018 à 2024. Ce Cluster avait déjà su fédérer la communauté scientifique nantaise autour de l’anticipation de l’émergence d’une médecine systémique, fondée sur l’intégration de données massives variées (génomiques, cliniques, etc.).
Il avait facilité le développement d’infrastructures clés dans ce domaine comme une plateforme de séquençage (GenoA), un hub de bio-informatique (BiRD) et un entrepôt de données cliniques au CHU de Nantes, servant de socle au développement du Labex.

Cette transformation du Cluster en Labex formalise et renforce cette dynamique, en lui donnant une structure institutionnelle plus stable au sein de  l'I-Site NExT de Nantes Université.
L’objectif est d’accélérer les programmes scientifiques nantais fondés sur l’intégration de données multi-omiques et la génération de modèles (jumeaux) numériques pour une meilleure compréhension des maladies.

Le territoire nantais offre un environnement particulièrement favorable au développement du Labex SysMics. En effet :

• Nantes Université dispose d’une recherche biomédicale de haut niveau, structurée autour de plusieurs laboratoires d’excellence (institut du thorax, CRCI2NA, CR2TI, RMeS …) et d’infrastructures clés telles que GenoA (séquençage), BiRD (hub de bio-informatique).
• Le territoire bénéficie d’une forte synergie entre disciplines (médecine, biologie, mathématiques, informatique), favorisant une approche intégrée et systémique des problématiques de santé.
• Le Labex s’inscrit dans la stratégie d’I-Site NExT de Nantes Université, qui place la médecine du futur au cœur de son projet scientifique.
• L’écosystème nantais associe également une dynamique hospitalo-universitaire (CHU de Nantes) et des partenariats académiques et industriels, ce qui crée un terrain propice à l’innovation, aux essais cliniques et au transfert technologique.

Ainsi, la combinaison d’infrastructures de pointe, de compétences pluridisciplinaires, et d’un écosystème académique et hospitalier dense fait du territoire nantais un atout majeur pour favoriser et développer le Labex SysMics.

D’ici quatre ans, nous pouvons imaginer que le Labex SysMics aura consolidé sa position comme pôle de référence national et européen en médecine systémique.

• Les infrastructures nantaises (GenoA, BiRD, entrepôt de données cliniques) auront pleinement démontré leur efficacité, en permettant l’intégration et l’exploitation de données multi-omiques et cliniques à grande échelle.
• Des avancées scientifiques majeures auront été réalisées dans la compréhension systémique des maladies chroniques et complexes, débouchant sur des modèles prédictifs plus fiables.
• Le Labex aura favorisé l’émergence de nouvelles collaborations interdisciplinaires entre biologistes, médecins, mathématiciens et informaticiens, créant une véritable communauté de recherche pluridisciplinaire.
• Les partenariats académiques, hospitaliers et industriels se seront renforcés, ouvrant la voie à des applications concrètes pour la médecine personnalisée et à une meilleure prise en charge des patients.
• Enfin, le Labex aura contribué à attirer des talents internationaux et à former une nouvelle génération de chercheurs et cliniciens capables de manier des approches intégrées et systémiques.

La combinaison d’infrastructures de pointe, de compétences pluridisciplinaires, et d’un écosystème académique et hospitalier dense fait du territoire nantais un atout majeur pour favoriser et développer le Labex SysMics.

En résumé, dans 4 ans, SysMics pourrait être reconnu comme un laboratoire phare de la médecine systémique, catalysant à Nantes un écosystème unique d’innovation en santé, au service de la recherche et des patients.