[3 Questions à] Régis Josien, porteur du Labex ImmuNE

Quel est le moteur de la création de votre Labex ?

ImmuNE ambitionne de fédérer la communauté de recherche en immunologie à Nantes Université avec comme objectif de mieux comprendre et d’exploiter le potentiel thérapeutique du système immunitaire via le développement ou la meilleure utilisation d’immunothérapies. Le système immunitaire joue en effet un rôle dans la plupart des maladies chroniques et la compréhension des mécanismes impliqués, et souvent partagés, ouvre de nombreuses perspectives pour la santé de façon générale.

Le Labex ImmuNE a été créé dans la continuité du LabEx IGO (Immunotherapy Graft Oncology) financé par le Programme d’Investissement d’Avenir, qui avait une dimension régionale et qui a déjà permis le développement important de la discipline. A travers le financement de projets interdisciplinaires et en lien avec le Cursus Master Doctorat Immunologie et Immunointervention (I3) de Nantes Université, ImmuNE vise à renforcer la visibilité et l’attractivité du site Nantais.

En quoi le territoire nantais peut-il la favoriser, la développer ?

L’immunologie est un des domaines de recherche historiques et dynamiques des sciences biomédicales à Nantes, notamment reconnu pour ses aspects translationnels dans les domaines de du cancer et de la transplantation. Le développement de la discipline et des laboratoires de recherche associés qui ont su attirer de nouveaux talents a permis l’émergence de nouvelles équipes s’intéressant aux maladies inflammatoires chroniques et aux maladies infectieuses.

Ces 4 grandes thématiques de recherche sont notamment développées dans 3 unités mixtes de recherche (CR2TI, CRCI²NA, INCIT) du pôle santé qui, au total, regroupent plus de 500 personnes. Le programme ImmuNE s’appuie sur un consortium de 14 équipes de ces unités, reconnues sur le plan national et international. Le site nantais bénéficie de plus d’un environnement très favorable au transfert des découvertes vers la clinique via des collaborations très étroites avec les services cliniques du CHU de Nantes.

D’autre part, l’écosystème socio-économique nantais en matière de R&D dans le domaine des immunothérapies est particulièrement fertile et dynamique avec la création régulière de start-up issues des équipes de recherche académiques.

Comment imaginez-vous la situation dans 4 ans ?

ImmuNE vise à renforcer la visibilité et l’attractivité du site nantais en le positionnant comme un leader de la recherche en immunologie et immunothérapies.

L’ouverture et le développement du nouveau quartier hospitalo-universitaire sur l’Ile de Nantes à partir de 2027 va constituer une opportunité importante pour la recherche biomédicale en général et le Labex ImmuNE en particulier. C’est également un élément d’avenir qui va contribuer à renforcer l’attractivité du site et des laboratoires du Labex ImmuNE tout en consolidant les liens entre recherche fondamentale, recherche translationnelle et recherche clinique.

Cette dynamique et cet environnement très favorables pour le Labex ImmuNE permettront de positionner le site nantais comme un leader de la recherche en immunologie et immunothérapies.