Témoignage : ils ont opté pour le Congé innovation

Des projets d'innovation variés

"J'ai eu l'envie d'aller au bout de ma démarche de chercheur", déclare Emmanuel Schaeffer. L'enseignant-chercheur rattaché à l'unité de thématique de recherche n°2 de l'IREENA et spécialisé dans le diagnostic des systèmes, a souhaité valorisé les travaux issus de sa recherche autrement que par un projet de thèse ou une publication scientifique. Après avoir co-encadré plusieurs thèses sur le diagnostic des organes de stockage électrochimique, Emmanuel Schaeffer a suivi la formation DeepTech Factory d’Atlanpole et pilote aujourd’hui le projet de maturation DiagnoCell. Cofinancé par la SATT Ouest Valorisation et l’AAP NEXT-innovez 2024, ce projet vise à développer un outil logiciel permettant aux reconditionneurs de diagnostiquer rapidement l’état de santé des batteries de smartphone, en utilisant uniquement les ressources matérielles internes du smartphone.

Pour Jean-Pierre Guédon, enseignant-chercheur en informatique à Polytech Nantes, rattaché au LS2N dans l'équipe IPI (Image Perception Interaction) : "Mon projet vise à montrer que les sciences, c'est fun ! Et surtout vis-à-vis d'un public jeune, lycéen ou étudiant, mais aussi des actifs ou des retraités". Jean-Pierre Guédon a inventé plusieurs jeux de réflexion, en ligne, entre la recherche et la pédagogie, et propose aujourd'hui des cours et supports pédagogiques en ligne en repartant d'énigmes mathématiques ou informatiques en en changeant les règles. À la base, c'était un "petit projet personnel", transformé aujourd'hui en véritable petite entreprise.
 

Le Congé innovation du PUI Nantes Université : une aide précieuse

Pour Emmanuel Schaeffer, le Congé pour innovation a permis de dégager le temps nécessaire pour monter les dossiers SATT et NExT, mais aussi pour :
 

• participer pleinement au programme Deeptech Factory,
• rédiger le brevet à l'origine du programme de maturation,
• lancer et piloter le programme de maturation,
• participer à la réalisation concrète de preuves de concept, prémices de la startup Diagnocells.

Si je devais le refaire ? Oui, clairement. Je conseillerai ce dispositif à tout le monde. Il m'a permis de reprendre un rôle opérationnel pour développer le prototype, mettre les mains dans le cambouis, mais aussi me former l’entreprenariat et d'accumuler des connaissances et compétences primordiales pour aller au bout de mon projet. Ça ne s'improvise pas et pour cela, il faut du temps.

Pour Jean-Pierre Guédon, qui a opté pour une période Congé d'innovation de six mois, ce dispositif lui a permis de dégager du temps pour développer l'entreprise : la conception des énigmes et l'évaluation de leur faisabilité, mais aussi de la plateforme en ligne pour ce qui est de la phase directe, mais aussi la définition et l'approche des cibles, la publicité, l'approche d'investisseur, et même le début du développement d'une version américaine !

Ce dispositif permet vraiment de développer des idées issues de l'université, d'aller jusqu'au bout, de vendre l'université sous toutes ses formes.
Nous savons faire de la recherche, nous savons enseigner, mais nous sommes aussi plus que cela, notamment pour et par les entreprises.