[ Replay table ronde ] Retour sur l'événement consentement

Table ronde et regards croisés

Dans son rôle d’éclairage du débat public, des enjeux sociétaux, Nantes Université organisait le 29 septembre dernier, avec le rectorat de l'académie de Nantes -dans le cadre du déploiement du programme d’Éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (EVARS)- et la Cité des Congrès de Nantes, la diffusion d'un documentaire exceptionnel « Viol, défi de justice » de Marie Bonhommet, suivie d’une table ronde. Animée par la journaliste Anne-Lyse Thomine, 45 minutes d’échanges ont suivi entre Diariata N’Diaye, fondatrice de l’association Résonantes, Anne Bouillon, avocate pénaliste, et Nicolas Rafin, sociologue à Nantes Université. Une dizaine de lycéens ont pu les rejoindre également sur scène pour leur poser des questions.

Public multiple et intergénérationel

Parmi les différents publics présents, le rectorat avait mobilisé 1200 lycéens venant de 5 départements de la Région des Pays de la Loire et les personnels de l’Education Nationale, mais aussi les étudiants de l’INSPE (Master MEEF premier et second degrés), les associations partenaires de l’EVAR-EVARS : enseignants, formateurs EVARS, inspecteurs, personnels santé-social, infirmières…). Des séances de préparation en amont et de débriefing post événement ont été mises en place avec l'aide des enseignants référents du programme EVARS pour tous les lycéens participants. Le but étant de les préparer et les accompagner au mieux sur les notions abordées mais aussi pour pouvoir recueillir leurs émotions et leurs questionnements.

Dans le hall de la Cité des Congrès, le public a pu dialoguer avec les associations présentes sur place œuvrant dans le champ de la sensibilisation, la prévention et de  l’accompagnement des jeunes. Une exposition sur les violences faites aux femmes réalisée par Résonantes avait été installée.  A noter, qu'un dispositif a été organisé le jour J à la Cité des Congrès mobilisant 6 personnes de l'association Résonantes pour la prise en charge éventuelle de victimes ou témoins de violences. La cellule d'écoute a permis d'accueillir la parole des participants. Une quinzaine de victimes ont été signalées et prises en charge. 

Nantes Université déploiera dans la continuité de cet événement une campagne d'affichage début 2026 autour du consentement. 

Feed back des participants :

- "...Les prises de parole percutante lors de la table ronde ont fini par clore une après-midi intelligente et engagée…Merci pour cette proposition en tout cas. »- Une assistante sociale
- “Merci pour votre travail, on a vraiment besoin de personnes comme vous pour faire avancer les choses et surtout faire changer la honte de côté. Les victimes n’ont pas à avoir honte d’une chose qu’elles n’ont jamais souhaité subir. Vraiment, merci.”- Une étudiante
- “… Ce serait bien que des conférences comme celles-ci soient montrées partout. C'était vraiment très intéressant du fait de la participation de l'avocate et des autres intervenants.”- Une lycéenne

- « Je dois remercier Nantes Université pour cet évènement, qui ne m'a pas laissé indifférente. Le film était le bienvenu pour réfléchir sur ce qu'est le consentement, le procès sur le viol par surprise est vraiment subtil et questionne nos sensibilités, nos expériences et nos esprits critiquent. J'aurais aimé voir ce film et ce débat dans ma jeunesse pour avoir une meilleure approche sur les relations sexuelles et me protéger. » - Une personne de Nantes Université
“Cette conférence devrait être obligatoire auprès de tous nos jeunes.”- Une accompagnatrice
- “Merci pour ce moment d'échange, pour les lycéen.nes mais aussi ouvert à tous pour changer les mentalités et évoluer.”- Un étudiant

- « Je tiens tout d'abord à vous remercier pour cette démarche ainsi que toutes les personnes qui ont œuvré pour que cette après-midi puisse exister. La question du consentement doit continuer à être partagée et permettre à chacun.e de se positionner de manière éclairée. Merci pour ce moment "apprenant" pour ce sujet de société, pour les citoyens de demain qui se sentiront moins démunis, pour ce moment collectif intergénérationnel, pour un moment convivial, pour la qualité des orateurs de la table ronde, pour ce documentaire d'utilité publique à proposer à TOUS les élèves, pour aussi dire que l'éducation à la vie affective et sexuelle doit être proposée beaucoup plus tôt et différents niveaux (comme prévu par la législation !) »- Une personne de Nantes Université

- “Heureuse de voir que les jeunes présents ont été si réceptifs, et que les discours qui leur ont été tenus étaient si clairs, accessibles et sensibles.”- Un personnel du rectorat
-  “... J’ai aimé la précision avec laquelle tous les points qui méritent encore et encore des éclaircissements et de l’éducation ont été abordés. Je sors sereine de cet après-midi. Je crois que nos jeunes ont des interlocuteurs de grande qualité.”- Un personne du rectorat
-"...étant chargée de l'accompagnement d'étudiants en situation de handicap, la question du consentement est une de nos préoccupations dans l'exercice de notre activité. J'ai pu échanger sur cette conférence avec mes collègues qui n'ont pas pu y assister, et qui attendent le replay pour pouvoir la visionner. La distribution en fin de séance du roman NOUR est une excellente initiative. J'en ai également diffusé dans mon cercle familial, et je conseillerai également le replay dans mon entourage. Enfin, l'exposition dans le hall, par Résonantes était également très instructive". Une personne de Nantes Université

Rappel du contexte
Cette table ronde a eu lieu juste après la diffusion du documentaire  "Viol, défi de justice " de Marie Bonhommet (2024) qui dévoile le déroulé d'un procès pour viol, en immersion à la cour criminelle de Nantes. Ce documentaire plonge le spectateur au cœur de la justice française d'un procès pour viol filmé sans voyeurisme. On y retrouve l'avocate nantaise Anne Bouillon présente dans le film et également dans la conférence.
Un film choc à haute valeur pédagogique et sociétale. 
A la fois sensible et rigoureux, Il donne à voir le parcours des victimes, les difficultés de la preuve, mais aussi les réflexions éthiques, sociales et juridiques autour de la notion de consentement. A noter que ce dernier n'est plus visible en ligne et doit faire pour sa projection l'objet d'une demande spécifique auprès du ministère de la justice. Une première diffusion sur France 5 avait eu lieu au printemps 2024 de ce documentaire inédit retraçant deux jours de procès. Le jury, composé uniquement de magistrats professionnels, va tenter de comprendre ce qui s’est passé 4 ans auparavant, lors d’une soirée, entre Sarah, 18 ans, et Jérôme, 22 ans au moment des faits.
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