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Le bien-être peut-il contribuer à la réussite étudiante ?
L'unité d'enseignement (UE) « Bien-être et réussite des étudiant·es », créée par Julie Arsandaux et Vincent Chupin, est une UE complémentaire mise en place par la Faculté de Psychologie à la rentrée 2023. Les étudiant·es peuvent s'inscrire aux UE complémentaires de leur choix, pour colorer leur parcours. Dans le cadre de cette UE, des étudiantes ont réalisé des posters autour de projets pouvant agir sur la réussite des étudiant·es et contribuer au bien-être étudiant.
Pourquoi avoir choisi l’unité d’enseignement « Bien-être et réussite des étudiant·es » ?
Mélina : Cette UE était mon premier choix, car elle parle des étudiant·es, et des mesures concrètes qui peuvent impacter notre bien-être au quotidien. Lors de l’UE, on s’intéresse à toutes les facettes de la réussite des étudiant·es, qui est une notion complexe, intégrant de nombreux facteurs. J’ai aussi apprécié que nous explorions des thématiques qui n’étaient pas couvertes dans d’autres matières.
Quel lien faites-vous entre bien-être et réussite des étudiant·es ?
Mélina : Une notion importante à intégrer, c’est que la réussite des étudiant·es ne se cantonne pas aux notes. La réussite ne doit pas être envisagée seulement comme une contrainte, c’est plutôt un cheminement dans lequel l’étudiant·e se fixe ses propres objectifs, et se sent bien dans le processus.
Sarah : C’est aussi important de ne pas vivre le décrochage comme un évènement forcément négatif. Cela peut être une chance de rebondir et de trouver un parcours plus épanouissant, où l’étudiant·e se sent plus à sa place, et c’est l’opportunité de s’adapter à un nouvel environnement.
La notion de réussite académique peut différer entre les individus. Quelle est votre définition ?
Mélina : La notion de réussite est personnelle, cela consiste à accomplir ses propres objectifs, même si cela veut dire se réorienter pour débuter un nouveau chapitre et trouver son épanouissement et sa place dans un autre cursus.
Sarah : La réussite universitaire dépasse le cadre des études. L’épanouissement dans les études passe aussi par l’exploration, les rencontres, l’enrichissement de ses compétences, l’exposition à d’autres cultures et façons de voir le monde. L’obtention de son diplôme peut être l’un des objectifs, mais il s’agit surtout de construire sa personnalité et ses modes de pensée, et de profiter de toutes les opportunités offertes par la vie sur le campus.
Mélina : En tant qu’étudiant·es, nous sommes parfois très focalisés sur les notes, mais il ne faut pas perdre de vue les expériences apportées par le terrain et par les stages. Ce sont ces expériences qui nous indiquent si nous sommes faits pour ces parcours, si ce projet professionnel peut nous épanouir. Les stages sont cruciaux pour se confronter à la réalité et aussi pour faire tomber les préjugés sur certains domaines de nos parcours.
Quels éléments contribuent au bien-être des étudiant·es ?
Sarah : Le bien-être est une notion englobant plusieurs facteurs, et certains aspects vont nous parler plus que d’autres. En fonction des facteurs qui nous sont propres, chacun peut mettre en place une stratégie concrète individuelle pour améliorer son bien-être au quotidien.
Mélina : En effet, le bien-être est impacté par plusieurs éléments, par exemple financiers, familiaux ou bien du domaine de la santé. C’est important pour la communauté étudiante de ne pas perdre de vue les activités en dehors de l’université, qui permettent de se changer les idées, car le bien-être étudiant est aussi lié à des facteurs externes à l’université.
Sarah : Lors de ce cours, nous avons parlé de la motivation intrinsèque comme l’un des facteurs les plus efficaces pour agir sur notre bien-être. En prendre conscience est déterminant pour progresser, et c’est selon moi un atout essentiel dans la vie de tous les jours.
Dans les travaux réalisés au cours de l’UE, le modèle PERMA revient souvent. Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est, et comment ce modèle peut inspirer les étudiants et étudiantes ?
Sarah : Le modèle PERMA permet d’évaluer l’épanouissement dans sa vie, et les cinq facteurs contributifs sur lequel il est possible d’agir à son échelle pour influencer son sentiment de bien-être.
Vincent Chupin (enseignant de l'UE) : Le modèle PERMA (Seligman, 2012) s'intéresse aux conditions de bien-être et d'épanouissement des individus. Le développement du bien-être reposerait sur cinq piliers (le rapport aux émotions positives, le flow, le développement de relations de qualité, le sens donné à sa vie et les objectifs fixés dans la vie). Ce modèle permet de bâtir des interventions autour du renforcement d'un ou plusieurs de ces piliers en fonction de la situation.
Avez-vous une recommandation pour vos pairs pour intégrer le bien-être à leur quotidien ?
Mélina : Cela peut sembler évident, mais il faut activement prendre soin de soi. Les cours peuvent nous faire oublier des choses essentielles et qui nous tiennent à cœur, comme entretenir nos relations amicales ou prendre du temps pour décompresser et pratiquer nos loisirs. Mais si on ne prend pas soin de soi, personne ne peut le faire pour nous. Il y a de nombreuses façons de prendre soin de soi : s’aérer, faire du sport, s’organiser une soirée cocooning, ranger son appartement… Il n’appartient qu’à vous de trouver la méthode qui vous convient.
Sarah : Il est particulièrement important de ne pas négliger ses relations amicales et familiales, et de créer du lien avec les autres. Il faut savoir entretenir ce lien avec les personnes qui font que nous nous sentons entourés, les gens sur qui l’on peut compter, ces liens forts que nous tissons avec nos proches. Créer du lien et développer des relations soutenantes a un impact déterminant sur le bien-être.
Votre projet portait sur la création d’un podcast étudiant, pour aborder, de façon anonyme ou non, plusieurs sujets liés au quotidien des étudiant·es de L3. Y a-t-il un projet réalisé par vos camarades qui a également attiré votre attention ?
Mélina : J’ai été très intéressée par le projet de Oriane Guillet et Maëlle Ferrant, qui portait sur les personnes en reprise d’études. C’est un sujet qui n’est pas souvent évoqué, alors que la réorientation a un réel impact sur l’intégration et le sentiment d’isolement de la vie de campus, dû à une vie sociale et familiale parfois bien développée et un quotidien très différent des étudiant·es en cursus classique.
Merci à Mélina et Sarah d’avoir répondu à nos questions ! Vous pouvez découvrir l’ensemble des posters réalisés dans le cadre de l’UE « Bien-être et réussite étudiante » ci-dessous.
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