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  • Le 13 décembre 2022
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La vaccination mucosale, c’est-à-dire au niveau des muqueuses, pourrait fournir une protection robuste aux infections par le SARS-CoV-2. Une équipe de recherche internationale, à laquelle participe un chercheur nantais du Laboratoire Immunologie et Nouveaux Concepts en Immunothérapie (INCIT / CNRS - Inserm - Nantes Université - Université d'Angers), vient de démontrer que son vaccin mucosal à base d’ADN est capable d’assurer la survie totale d’un groupe de souris infectées par une version du virus adaptée à cette espèce.

Mis au point grâce à un vecteur (*) développé par Bruno Pitard, chercheur CNRS dans l’équipe de recherche Modulation des réponses immunitaires et inflammatoires du laboratoire INCIT, ce vaccin agit d’une manière proche de celle des vaccins ARN commerciaux : l’ADN délivré par le vecteur entre dans les cellules cibles, leur fait produire une protéine du SARS-CoV-2, permettant au système immunitaire de se préparer en produisant des anticorps et des lymphocytes contre le virus.

L’efficacité du vaccin pour lutter contre la transmission entre souris n’a pas été mesurée dans l’étude récemment publiée en ligne dans la revue Biomaterials. Cependant les scientifiques espèrent qu‘une méthode de vaccination basée sur ce principe pourrait compléter la stratégie actuelle, en apportant peut-être une meilleure protection contre la transmission.

(*) Un vecteur est un élément issu de la chimie médicinale capable de délivrer une molécule de manière ciblée. Ici, le vecteur est une nanoparticule synthétique avec des propriétés lui permettant de pénétrer les muqueuses pour introduire de l’ADN codant pour une protéine virale dans les cellules du système respiratoire.