À Nantes, l’impact économique de Nantes Université évalué à 727 millions d’euros et plus de 16 700 emplois

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  • Le 21 novembre 2025
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Une étude inédite révèle que les six universités de L’initiative génèrent chaque année près de 4 milliards d’euros d’activité économique et plus de 80 000 emplois dans leurs territoires. L’étude In Situ met en lumière le poids économique de Nantes Université : un euro investi dans l’établissement génère 3,1 euros d’activité sur le territoire.

Réalisée par les économistes Laetitia Challe et Yannick L’Horty dans le cadre du programme In Situ (Fédération de recherche TEPP CNRS-Université Gustave Eiffel), cette étude a été commandée par L’initiative, une association qui regroupe six universités lauréates du programme I-Site de France 2030 : CY Cergy Paris Université, Université Clermont Auvergne, Université Gustave Eiffel, Nantes Université, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Université de Lille. Avec 727 millions d’euros d’impact et 16 777 emplois soutenus, Nantes Université figure parmi les locomotives économiques de la région. Les dépenses étudiantes représentent près de 64 % de cet impact, illustrant l’effet d’entraînement de la vie universitaire sur la métropole et ses alentours.

Près de 4 milliards d’euros d’impact économique annuel

Les résultats de l’étude sont sans équivoque : les six universités membres de L’initiative, génèrent un impact économique total de 3,95 milliards d’euros par an, soit 0,13 point du PIB national. Cette activité soutient 83 500 emplois équivalents temps plein, directs, indirects et induits, confirmant le rôle structurant des universités dans la dynamique économique des territoires.

Un effet multiplicateur exceptionnel de la dépense publique

Pour 1 euro de subvention publique (SCSP) investi, les universités étudiées produisent 2,7 euros d’activité économique.
Cet effet multiplicateur de la dépense publique universitaire s’étend de 2,3 à 3,4 selon la taille et l’ancrage territorial des universités, soit trois fois plus que n’importe quel autre établissement public.

72 % de cet impact provient des dépenses étudiantes, ce qui souligne la spécificité du modèle universitaire : aucun autre établissement public ne concentre et ne fidélise une telle population d’usagers sur une durée aussi longue, avec des effets directs sur la consommation, le logement et l’emploi local.

Un enjeu territorial croissant reconnu par les collectivités

L’étude souligne que l’enseignement supérieur fait désormais partie des priorités d’un nombre croissant de collectivités, même si leur contribution reste très inégale. Ces écarts révèlent des stratégies locales contrastées et la fragilité d’un modèle encore largement dépendant de la dépense publique nationale. Dans un contexte de sous-financement chronique, les résultats rappellent qu’affaiblir les universités reviendrait à affaiblir les territoires : perte d’emplois, recul de la consommation locale et moindre attractivité.

« Ces résultats confirment ce que nous observons chaque jour : une université, c’est un moteur économique et social pour son territoire. »
Mathias Bernard - Président de l’université Clermont Auvergne

Un éclairage utile pour le débat public

Dans un contexte politique et budgétaire incertain, cette étude fournit des données objectives pour mieux reconnaître la contribution économique des universités. Sa méthode, réplicable à l’échelle d’autres établissements, offre un outil précieux pour le monde universitaire et les décideurs publics soucieux de valoriser l’impact réel de l’enseignement supérieur sur les territoires.

« Disposer de données objectives sur l’impact économique des universités est essentiel pour éclairer les décisions publiques. Cette étude fournit un cadre solide, duplicable à d’autres établissements, et met en lumière la contribution réelle du monde universitaire à la vitalité des territoires. »
Gilles Roussel, Président de l’université Gustave Eiffel

*TEPP : Fédération de Recherche CNRS--Université Gustave Eiffel « Théorie et Evaluation des Politiques Publiques


Un programme de recherche inédit pour mesurer l’impact économique des universités

L’étude In Situ évalue de manière scientifique l’impact socio-économique des universités sur leurs territoires, en combinant modélisation économique et données internes géolocalisées.
C’est la première fois qu’une méthode harmonisée et reproductible est appliquée à un ensemble d’universités françaises, permettant une comparaison entre établissements et entre catégories d’acteurs : public étudiant et apprenti, personnels, fournisseurs. Cette méthodologie pionnière a été initialement développée dans le cadre d'une collaboration entre l’Université Gustave Eiffel et la Communauté d'agglomération Paris - Vallée de la Marne.
 


« Notre approche permet de mesurer, à différentes échelles territoriales, les retombées économiques réelles des universités. Elle repose sur des données inédites et une méthodologie transparente, gage de robustesse scientifique. ».
Yannick L’Horty, économiste et co-auteur de l’étude.

A propos de L'initiative

Logo Initiative N&B

L'initiative est une association fondée en avril 2024 qui réunit six établissements :

  • CY Cergy Paris Université,
  • Université Clermont Auvergne
  • Université Gustave Eiffel Paris
  • Nantes Université
  • Université de Pau et des pays de l’Adour
  • Université de Lille.

Ces six établissements sont tous lauréats I-SITE, un label d'excellence créé en 2014 par l'État dans le cadre du Plan investissement d’avenir (PIA) devenu France 2030 et délivré par un jury international pour distinguer les universités qui valorisent des atouts scientifiques thématiques distinctifs, reconnus sur le plan international, et qui, sur leur territoires, en font un levier d’entraînement et un point d’appui de leur stratégie de développement et de partenariat avec le monde socio-économique.

Mis à jour le 25 novembre 2025.